Sourdun… Après sept années, ce lieu m’est plus que familier : il a été ma prison, est devenu ma maison, mon campus d’entraînement, mais aussi un espace d’expression et d’apprentissage profonds. J’en garde et garderai une trace indélébile. En effet, en ayant passé toute ma scolarité dans cet établissement, j’ai pu évoluer dans un milieu à la fois propice au travail, mais également idéal à l’épanouissement sportif et cultuel. Ainsi, j’ai pu, en plus de « cultiver mon jardin » ou plutôt mon champ comme disait Voltaire, faire de l’équitation, de l’escrime, mais également bénéficier de cours d’éloquence, de cinéma, de cuisine ou encore de théâtre. Sourdun a été pour moi l’opportunité de faire du sport à haut niveau : j’ai pu grâce à des professeurs incroyables, participer à des championnats de France, des tournois européens et m’inscrire gratuitement dans des clubs parisiens grâce aux fructueux partenariats développés. Mais encore, j’ai pu à Sourdun, en apprendre sur moi-même tout en apprenant tous les jours davantage sur ce qui régissait notre société. En effet, les professeurs, toujours aussi motivés, ont su me pousser et me transmettre l’amour des études. Malgré les aléas d’humeur, les jours froids où je sortais des internats dans l’ombre et que j’y entrais dans l’ombre, malgré des jours qui se ressemblent et parfois, une vie en communauté qui présente des mauvais côtés l’internat a été pour moi le moyen d’évoluer, loin de l’autocensure et de comprendre dans cette mini société ce qui faisait la devise de notre pays. Assurément, j’ai été d’abord libre de faire les choix que je voulais, libre d’aspirer à intégrer des grandes écoles. À travers le port de l’uniforme, j’ai pu réaliser ce qu’était l’égalité et par la vie en communauté et les liens que j’ai pu tisser depuis tant d’années avec mes camarades, j’ai pu connaître la fraternité.